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Brome

Fiche toxicologique n° 27

Sommaire de la fiche

Édition : Août 2016

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [11, 12]

    Le brome pénètre par voie respiratoire et cutanée ; il est distribué dans les fluides extracellulaires et excrété principalement au niveau urinaire.

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Les dosages des bromures  urinaires et/ou sanguins immédiatement en fin de poste sont utiles au diagnostic d'intoxication par le brome ; ceux après plusieurs postes peuvent être utiles pour la surveillance des salariés exposés de façon chronique mais ils ne sont pas de pratique courante.

    Pour les bromures sanguins et urinaires, il n’existe pas de valeur biologique d’interprétation pour la population professionnellement exposée.

  • Mode d'actions
  • Toxicité expérimentale
    Toxicité aiguë

    Elle se traduit par un effet fortement irritant pour les muqueuses respiratoires et une action corrosive sur la peau, sans effet systémique.

    Le brome et ses solutions aqueuses semblent exercer une faible toxicité aiguë orale chez l’animal. Chez le rat, la DL50 serait de 2600 à 3500 mg/kg et de 3100 à 7000 mg/kg chez la souris, ces données sont fournies d’après un article ancien sans précision sur le dérivé du brome étudié [8].

    Par inhalation, la CL50 est de 2700 mg/m3 chez le rat [8] et 1569 mg/m3/100 min ou 4903 mg/m3/9 min chez la souris [9]. Les vapeurs de brome sont très irritantes et induisent chez le lapin et le cobaye (1961 mg/m3/3 h) un œdème du poumon, des dépôts pseudo-membranaires sur la trachée et les bronches et des hémorragies de la muqueuse gastrique. Des foyers de broncho-pneumonie sont décelés chez les animaux morts quelques jours après l’exposition [10].

    Par voie percutanée, la DL50 du brome, en solution alcoo­lique, est de 400 - 450 mg (soit environ 2000 mg/kg) dépo­sés sur 10 cm2 de peau de rat ; la mort survient entre la 20ième et la 48ième heure. Le brome se combine rapidement à l’épi­derme formant un coagulat peu visible qui masque la constitution de lésions dermiques évolutives ; ces lésions aboutissent à une nécrose et à une ulcération profonde de guérison lente. Par ailleurs, le brome montre une affinité importante pour le pelage qu’il détruit immédiatement. L’examen des organes ne met en évidence aucune lésion des poumons, du foie et des reins [11].

    Toxicité subchronique, chronique

    Il n'y a pas de donnée sur les effets chronique du brome.

    Il n’y a pas eu d’étude publiée concernant la toxicité du brome ou de ses solutions aqueuses. Il existe de nom­breuses données concernant des sels inorganiques du brome qui indiquent un dysfonctionnement de nombreu­ses glandes endocrines et des organes de la reproduction. Ces données sont obtenues par ingestion de doses élevées de bromure de sodium et ces effets ne peuvent être extra­polés à ceux que pourraient donner des expositions au brome (essentiellement par inhalation) [12].

    Effets génotoxiques

    Pas de donnée disponible.

    Effets cancérogènes

    Pas de donnée disponible.

    Effets sur la reproduction

    Pas de donnée disponible.

  • Toxicité sur l’Homme

    L'exposition aiguë aux vapeurs de brome induit une forte réaction d'irritation des voies respiratoires ainsi qu'une irritation oculaire. Des séquelles sont possibles au niveau bronchique. Au cours d'expositions répétées, de lésions cutanées et une irritation des muqueuses oculaires sont décrites.

    Toxicité aiguë

    L’exposition à de faibles concentrations de vapeurs de brome provoque une réaction inflammatoire cutanéo­muqueuse associant irritation oculaire, larmoiement, toux, dyspnée et dermite d’aspect polymorphe (érythème, pustule, ulcères). Des céphalées ont aussi été décrites.

    Après exposition à de plus fortes concentrations de vapeurs, surviennent toux, épistaxis, sensation d’oppres­sion, broncho-pneumonie, photophobie, blépharospasme et brûlures cutanées sur les zones découvertes. La surve­nue de pneumomédiastin par rupture alvéolaire périphé­rique a été décrite comme complication possible d’une intoxication aiguë [16]. Dans un cas, une bronchiolite a été observée plusieurs mois après une pneumonie aiguë provoquée par un mélange de dérivés bromés [19]. Dans un autre cas, aucune séquelle n’a pu être mise en évidence à la suite d’une exposition accidentelle à des vapeurs de brome tant au plan pulmonaire que des fonctions repro­ductrices [13, 18].

    En cas d’exposition massive, des symptômes pulmonaires peuvent se développer après un intervalle libre de quel­ques heures. La symptomatologie clinique retrouve alors un syndrome de détresse respiratoire aiguë de l’adulte (ARDS) en rapport avec une alvéolite hémorragique mas­sive et diffuse d’évolution souvent létale.

    Une étude épidémiologique réalisée dans une population urbaine lors d’une exposition accidentelle aux vapeurs de brome a retrouvé un excès de pathologies oculaires (conjonctivite), respiratoire (toux) et de céphalées[17].

    Toxicité chronique [13, 14, 15, 17]

    Les intoxications chroniques sont surtout caractérisées par des manifestations cutanées : œdème de la face suivi d’une acné et coloration jaune des phanères. Des kératites et des conjonctivites ont également été décrites. Des trou­bles neuro-comportementaux sont rapportés après inges­tion chronique de médicaments contenant des sels de brome mais jamais après exposition professionnelle.

    Effets génotoxiques

    Pas de donnée disponible

    Effets cancérogènes

    Pas de donnée disponible

    Effets sur la reproduction

    Pas de donnée disponible

  • Interférences métaboliques
  • Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal
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