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Ethylbenzène

Fiche toxicologique n° 266

Sommaire de la fiche

Édition : Avril 2018

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l'éthylbenzène à l'extérieur ou dans des locaux spéciaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayonnements solaires et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles), et à l'écart des produits oxydants. Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déverse­ment accidentel le liquide ne puisse se répandre au- dehors.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Mettre le matériel, notamment le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Interdire de fumer.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé l'éthylbenzène. En outre :

  • Instruire le personnel des dangers présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Interdire l'emploi d'oxygène ou d'air comprimé pour le transvasement ou la circulation du produit.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspi­ration des vapeurs à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée ; leur choix dépend des conditions de tra­vail. Si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d'un filtre de type A. Pour des interventions d'ur­gence, le port d'un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère en éthylbenzène.
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, lunettes de sécurité, gants imperméables (par exemple en Viton® ; les caoutchoucs naturels ou synthétiques, le polyéthylène, le polychlorure de vinyle ne sont pas conseillés [36]). Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l'éthylben­zène sans prendre les précautions d'usage [37].
  • Ne pas rejeter le solvant à l'égout ou dans le milieu naturel.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant inerte. Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
    Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage et lors des examens périodiques, l'exa­men clinique comportera, entre autres, un examen soi­gneux de la peau et la recherche de signes évoquant un syndrome psycho-organique débutant.
  • On pourra pratiquer des épreuves fonctionnelles respira­toires ainsi qu'un bilan hépatique (ASAT, ALAT) et une numération formule sanguine.
  • Avertir les femmes enceintes, ou désirant procréer, du risque éventuel, bien que mal connu, pour la grossesse lors d'expositions importantes aux solvants.
  • ​Surveillance biologique : l'ACGIH recommande de doser les acides mandélique et phénylglyoxylique dans les urines en fin de poste et en fin de semaine de travail ; la valeur fixée est de 0,7g/g de créatinine. Ces indicateurs ne sont pas spécifiques de l'éthylbenzène. La co-exposition à d'autres solvants (xylènes, tétrachloroéthylène, alcool éthylique) peut entraîner une diminution de la quantité de métabolites formés et en retarder l'ex­crétion. En particulier, en cas d'exposition concomitante aux xylènes, l'excrétion d'acide mandélique n'est plus cor­rélée à l'exposition et ce marqueur n'est plus utilisable pour estimer l'exposition.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou de ser­vices d'urgence médicalisés.
  • En cas de contact cutané, retirer les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pendant 15 minutes. Les vêtements ne seront réutilisés qu'après décontamination. Si une irritation apparaît, ou si la contamination est éten­due ou prolongée, une consultation médicale s'impose.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau, les paupières bien écartées, pendant 10 à 15 minutes. Une consultation ophtalmolo­gique sera indispensable s'il apparaît une douleur, une rougeur oculaire ou une gêne visuelle.
  • En cas d'inhalation massive, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires.
  • En cas d'ingestion, ne pas provoquer de vomissements et ne pas faire ingérer de lait ou de matières grasses. On pourra faire absorber du charbon médical activé si le sujet est parfaitement conscient.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est incons­ciente, la placer en position latérale de sécurité. En cas d'arrêt respiratoire, commencer les manœuvres de respi­ration assistée. Même si l'état initial est satisfaisant, transférer la personne, si nécessaire par ambulance médi­calisée, en milieu hospitalier, où pourra être pratiquée au minimum une radiographie du thorax. Une surveillance de l'état de conscience, des fonctions cardio-vasculaires, pulmonaires et hépatiques, ainsi qu'un traitement symp­tomatique en milieu de soins intensifs peuvent s'avérer nécessaires.
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