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p-Phénylènediamine

Fiche toxicologique n° 263

Sommaire de la fiche

Édition : 2006

Recommandations

Des mesures de prévention et de protection sont néces­saires lors du stockage et de la manipulation du produit.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker la p-phénylènediamine dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayons du soleil et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles...), à l'abri de l'humidité et à l'écart des oxydants forts, du peroxyde d'hydrogène, des acides et des produits incom­patibles (voir « Propriétés chimiques»).
  • Interdire de fumer.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l'éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisée la p-phénylènediamine. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir également des appareils de protec­tion respiratoire pour certains travaux de courte durée, à caractère exceptionnel ou pour des interventions d'ur­gence.
  • Éviter toute formation et accumulation de poussières de p-phénylènediamine.
  • Procéder à des contrôles réguliers de l'atmosphère.
  • Empêcher le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines ocu­laires.
  • Ne pas fumer, boire et manger dans les ateliers. Obser­ver une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte: passage à la douche, lavage soigneux des mains et du visage avant les repas et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de ville et des vêtements de travail. L'employeur assurera l'entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail qui devront rester dans l'entreprise.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de la p-phénylènediamine sans prendre les précautions d'usage [44].
  • En cas de déversement accidentel, récupérer immédia­tement le produit dans des récipients prévus à cet effet. Laver ensuite à grande eau la surface souillée.
  • Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le per­sonnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraî­nés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Ne pas rejeter dans le milieu naturel les déchets et les eaux polluées par la p-phénylènediamine.
  • Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, on recherchera les sujets présentant une affection cutanée d'évolution chronique ou récidi­vante, les asthmatiques, les bronchitiques chroniques, une sensibilisation antérieure à la para-phénylènediamine.
  • L'examen clinique d'embauchage pourra être utile­ment complété en cas d'exposition prévisible par inhala­tion par des épreuves fonctionnelles respiratoires de base (courbe débit-volume, au minimum CV et VEMS) en vue d'une comparaison avec les examens réalisés ultérieure­ment. L'intérêt de cet examen est à nuancer en fonction de la forme physique du produit et des possibilités de contact par inhalation.
  • Recommander aux porteurs de lentilles de contact, plus particulièrement les souples, d'utiliser des verres correc­teurs lors des travaux où ils peuvent être exposés à des aérosols.
  • Lors des examens systématiques, rechercher plus parti­culièrement des lésions cutanées, oculaires, ainsi que des signes d'irritation naso-broncho-pulmonaire ou des symptômes asthmatiques. En cas d'exposition impor­tante, il pourra être justifié de réaliser des bilans hépa­tiques et rénaux réguliers. Dans ce cas, un bilan de base sera également nécessaire à l'embauchage.
  • Conduite à tenir en cas d'exposition aiguë : lors d'acci­dents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un méde­cin ou du centre antipoison régional ou des services de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de contact cutané, retirer les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pendant quinze minutes. Les vêtements ne seront réutilisés qu'après décontamination. Si une irritation apparaît ou si la contamination est éten­due ou prolongée, une consultation médicale s'imposera.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau, les paupières bien écartées, pen­dant 10 à 15 minutes. Une consultation ophtalmologique sera indispensable s'il apparaît une douleur, une rougeur oculaire ou une gêne visuelle.
  • En cas d'inhalation massive, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants.
  • En cas d'ingestion, ne pas faire vomir. Transférer la vic­time immédiatement en milieu hospitalier où pourront être pratiqués des examens spécialisés dans le but d'ef­fectuer un bilan des lésions éventuelles, une surveillance et un traitement adapté.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est incons­ciente, la placer en position latérale de sécurité ; en cas d'arrêt respiratoire, commencer les manœuvres de respi­ration assistée ; même si l'état initial est satisfaisant, transférer, si nécessaire, par ambulance médicalisée.
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