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1-Bromopropane

Fiche toxicologique n° 250

Sommaire de la fiche

Édition : Juin 2018

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le 1-bromopropane dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayons du soleil et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles...), à l'écart des bases et des oxydants forts.
  • Le sol de ces locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement acci­dentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
 
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le 1-bromopropane. En outre :

  • Instruire le personnel des dangers présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident. Une information spécifique devra être organisée en liaison avec le médecin du travail sur les risques potentiels du 1-bromopropane sur la fonction de reproduction.
  • N'entreposer dans les ateliers que des quantités de pro­duit relativement faibles et, de toute manière, ne dépas­sant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement de l'emballage.
  • Prévenir l'inhalation de vapeurs ou de brouillards. Effec­tuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission, ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée, à caractère excep­tionnel, ou pour des interventions d'urgence.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère en 1-bromopropane.
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des lunettes de sécurité et des gants en polyalcool de vinyle (si le produit manipulé n'est pas aqueux), en matériaux fluorés (Viton®), des gants multicouches (marques 4H®, Barrier® ou Silver Shied®, par exemple). Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage. Certaines matières telles que le caout­chouc naturel, le caoutchouc nitrile, le polychloroprène, sont déconseillées (dégradation possible)[24].
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines oculaires.
  • Ne pas fumer, boire et manger dans les ateliers. Obser­ver une hygiène corporelle très stricte : passage à la douche, lavage soigneux des mains et du visage après manipulation et changement de vêtements après le tra­vail, rangement séparé des vêtements de ville et des vête­ments de travail. L'employeur assurera l'entretien fréquent de vêtements de travail, qui devront rester dans l'entre­prise.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 1-bromopropane sans prendre les précautions d'usage [25].
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant inerte (sable, vermiculite...). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
    Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés, munis d'un équipement de protection approprié.
    Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le 1-bromopropane.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • Eviter d'affecter à des postes comportant un risque d'exposition importante et répétée les sujets présentant des atteintes neurologiques, hépatiques ou rénales évolutives.
  • Lors des visites initiales et périodiques:
    • Examen clinique : Rechercher particulièrement des signes cliniques d'intolérance au produit (irritation) et des signes neurologiques (sensitifs et moteurs).
    • Examens complémentaires : La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires (bilan hépatique) seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition.

 

  • Fertilité / Femmes enceintes et/ou allaitantes  [26]:

L’exposition à cette substance des femmes enceintes ou allaitantes est réglementairement interdite. Des difficultés de conception chez l’homme et/ou la femme seront systématiquement recherchées à l’interrogatoire. Si de telles difficultés existent, le rôle de l’exposition professionnelle doit être évalué. Si nécessaire, une orientation vers une consultation spécialisée sera proposée en fournissant toutes les données disponibles sur l’exposition et les produits.

Si malgré tout une exposition durant la grossesse se produisait, informer la personne qui prend en charge le suivi de cette grossesse en lui fournissant toutes les données concernant les conditions d’exposition ainsi que les données toxicologiques. 

Informer les salarié(e)s exposé(e)s des dangers de cette substance pour la fertilité et la grossesse, et de l’importance du respect des mesures de prévention.

Rappeler aux femmes en âge de procréer l’intérêt de déclarer le plus tôt possible leur grossesse à l’employeur, et d’avertir le médecin du travail.

 

Conduite à tenir en cas d’urgence

  • En cas de contact cutané, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et laver la peau immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes. Si une irritation apparaît ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, rincer immédiatement et abondamment les yeux à l’eau courante pendant au moins 15 minutes, paupières bien écartées ; en cas de port de lentilles de contact, les retirer avant le rinçage. Dans tous les cas, consulter un ophtalmologiste et le cas échéant, signaler le port de lentilles.
  • En cas d'inhalation, appeler rapidement un centre anti poison. Transporter la victime en dehors de la zone polluée en prenant les précautions nécessaires pour les sauveteurs. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, la maintenir au maximum au repos. Si nécessaire, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et commencer une décontamination cutanée et oculaire (laver immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes). En cas de symptômes, consulter rapidement un médecin.
  • En cas d'ingestion, appeler rapidement un centre anti poison. Si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Si la victime est consciente, la maintenir au maximum au repos et faire rincer la bouche avec de l’eau, ne jamais faire boire, ne jamais tenter de provoquer de vomissements. Si nécessaire, retirer les vêtements souillés (avec des gants adaptés) et commencer une décontamination cutanée et oculaire (laver immédiatement et abondamment à grande eau pendant au moins 15 minutes). En cas de symptômes consulter un médecin.
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