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Nonylphénol et 4-nonylphénol ramifié

Fiche toxicologique n° 249

Sommaire de la fiche

Édition : 2006

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le nonylphénol dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayons du soleil et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles,...), à l'abri de l'humidité et à l'écart des produits incompatibles (oxy­dants).
  • Interdire de fumer.
  • Le sol de ces locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement acci­dentel le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquette en cas de fractionne­ment des emballages.
  • Mettre le matériel électrique, éclairage compris, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Prévoir, à proximité immédiate des locaux, des équipe­ments de protection individuelle et des appareils de pro­tection respiratoire autonomes isolants pour intervention d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé le nonylphénol. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs ou de brouillards. Effec­tuer en appareil clos toutes opérations industrielles. Pré­voir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée, à caractère excep­tionnel ou pour des interventions d'urgence.
  • Empêcher le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines ocu­laires.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers. Obser­ver une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : passage à la douche, lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtement après le tra­vail, rangement séparé des vêtements de ville et des vête­ments de travail. L'employeur assurera l'entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail, qui devront res­ter dans l'entreprise.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du nonylphénol sans prendre les précautions d'usage [19].
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant (terre, sable, autre matière inerte.). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
    Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
    Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le nonylphénol.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • Les données publiées concernant la toxicité pour l'homme étant rarissimes, la surveillance médicale sera extrapolée à partir des données de toxicité expérimen­tale.
  • Ce produit est corrosif pour la peau ; c'est un irritant sévère pour l'œil et modéré pour les voies respiratoires. On évitera donc à l'embauchage d'affecter des asthma­tiques et des sujets porteurs d'une affection respiratoire chronique si le poste de travail est susceptible d'exposer à des concentrations atmosphériques non négligeables.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera des signes cliniques d'intolérance cutanée, oculaire ou respi­ratoire.
  • Du fait des quelques données, bien que partielles, obte­nues expérimentalement sur ce produit, un bilan hépa­tique et rénal pourra être envisagé à un rythme à définir par le médecin du travail et ce en cas d'exposition impor­tante et/ou régulière.
  • Ce produit possède un effet œstrogénomimétique chez l'animal uniquement à très forte dose. Cet effet est très peu probable chez l'homme lors d'une exposition profes­sionnelle habituelle. Il n'est donc pas nécessaire d'exercer une surveillance spécifique dans ces circonstances d'ex­position.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement à grande eau pendant 15 minutes. Retirer les vêtements souillés et ne les réutiliser qu'après décontamination. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 10 à 15 minutes. S'il appa­raît une douleur, une rougeur et un œdème locaux ou une gêne visuelle, consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Mettre en œuvre s'il y a lieu des manœuvres de réanimation. Laisser le sujet au repos en raison du risque d'accident respiratoire aigu retardé et le transférer en milieu hospitalier pour surveillance clinique et radiologique prolongée.
  • En cas d'ingestion, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements ; faire transférer rapide­ment, si possible par ambulance médicalisée, en milieu hospitalier pour un bilan des lésions caustiques du tractus digestif supérieur (examen de la cavité buccale, fibrosco­pie œsogastroduodénale), surveillance clinique et biolo­gique, et traitement si nécessaire.
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