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2-cyanoacrylate de méthyle, 2-cyanoacrylate d’éthyle

Fiche toxicologique n° 248

Sommaire de la fiche

Édition : 2004

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le MCA et l'ECA dans des locaux frais et bien ventilés, protégés des rayons du soleil et de toute source de chaleur ou d'ignition (flammes, étincelles...), à l'abri de l'humi­dité et à l'écart des bases fortes.
  • Le sol des locaux sera imperméable et for­mera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étique­tage en cas de fractionnement des embal­lages.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stoc­kage sont applicables aux ateliers où sont uti­lisés le 2-cyanoacrylate de méthyle ou le 2-cya­noacrylate d'éthyle. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par les produits, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs. Il est par ailleurs suggéré d'assurer une hygrométrie des locaux, si possible proche de 60 %, pour améliorer le confort des salariés [11]. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission, ainsi qu'une ventilation générale des locaux.
  • Éviter absolument tout contact des pro­duits avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des masques, des gants (par exemple en caoutchouc butyle, polyalcool viny­lique, laminé de polyéthylène ou polymère fluoré (Teflon®) ; les gants en coton ou en cuir sont à prohiber) et des lunettes de sécurité avec protection latérale. Ces effets seront mainte­nus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fon­taines oculaires.
  • Ne pas fumer, boire et manger dans les ate­liers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 2-cyanoacrylate de méthyle ou du 2-cyanoacrylate sans prendre les pré­cautions d'usage [26].
  • En cas de fuite ou de déversement acciden­tel, recouvrir immédiatement le produit de matériau absorbant (sable, vermiculite...) et laisser solidifier. Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d'ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant inter­venir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la régle­mentation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • A l'embauche, on évitera d'affecter les sujets présentant des antécédents d'allergies aux cyanoacrylates. Il apparaît souhaitable que des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) soient pratiquées, suivant un rythme à apprécier en fonction de la fréquence et de l'in­tensité de l'exposition. L'atopie ne représen­tant pas un facteur de risque de survenue d'un asthme aux cyanoacrylates, l'éviction de ces personnes des postes de travail exposant aux cyanoacrylates est sans objet.
  • Lors des examens périodiques, on recher­chera des signes cliniques d'intolérance au produit, notamment cutané et respiratoire. Sauf si le médecin l'estime nécessaire, et en l'absence de signes cliniques, il n'apparaît pas impératif, en cas d'exposition modérée et dans l'état actuel des connaissances, de pratiquer des examens complémentaires en dehors des EFR chez les sujets exposés aux cyanoacry­lates d'éthyle et de méthyle.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre anti­poison régional ou des services de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de contact cutané ou muqueux, rincer abondamment à l'eau pendant 10 minutes au moins. S'il s'agit de contact avec une colle à base de cyanoacrylates, laver la peau à l'eau tiède/chaude et au savon pendant 10 minutes au moins afin de retirer très doucement le pro­duit ; il peut être utilisé de la pierre ponce. Il ne faut en aucun cas chercher à séparer violem­ment les zones collées mais consulter en milieu hospitalier pour un traitement adapté. En cas de douleurs ou de rougeur persistante, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immé­diatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes au moins. Dans tous les cas, consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d'ingestion, on évitera de faire vomir. Faire transférer la victime en milieu hospitalier.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions néces­saires pour les intervenants. Dans tous les cas, un examen médical est nécessaire.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est inconsciente, la maintenir au repos et en posi­tion latérale de sécurité. Mettre en œuvre, s'il y a lieu, les manœuvres de réanimation respira­toire et transférer dès que possible en milieu hospitalier à l'aide des organismes de secours d'urgence.
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