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Boranes

Fiche toxicologique n° 188

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Recommandations

En raison de la toxicité des boranes pour la santé, des mesures rigoureuses de prévention s'imposent lors de leur utilisation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les boranes dans des locaux spéciaux, bien ven­tilés, construits en matériaux non combustibles.
  • Le matériel électrique sera conforme à la réglementa­tion en vigueur, notamment par rapport au risque d'expo­sition aux atmosphères potentiellement explosives.
  • Prendre des mesures contre les décharges électrosta­tiques.
  • Les récipients seront tenus éloignés de toute source d'ignition ou de chaleur, à l'abri des rayons solaires et à l'écart des substances inflammables ou oxydantes.
  • Afin de prévenir la décomposition du diborane, il est conseillé d'entreposer les bouteilles dans une chambre froide à -20 °C. L'atmosphère de la chambre sera surveil­lée avec un détecteur très sensible au diborane. Sinon, le port d'un appareil de protection respiratoire isolant sera nécessaire.
  • Le pentaborane et le décaborane seront stockés dans un endroit frais et sec. Le pentaborane devra être conservé sous atmosphère sèche d'azote.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux locaux où l'on manipule les boranes. En outre :

  • Le personnel sera instruit des risques présentés par les produits, des précautions à respecter et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Les boranes seront utilisés en système clos et étanche. Une purge des circuits par un gaz inerte sera effectuée avant et après chaque utilisation.
  • Pour la manipulation, l'utilisation et la réparation éven­tuelle des récipients contenant ou ayant contenu des boranes, on devra se conformer strictement aux indica­tions données par le fournisseur.
  • Les bouteilles de diborane en cours d'utilisation, les détendeurs et les mélangeurs seront placés de préfé­rence à l'extérieur. Sinon, les placer dans des enceintes fermées, maintenues en dépression par ventilation forcée ou maintenues sous atmosphère inerte. Les tuyauteries de distribution seront entourées d'une gaine parcourue par un courant d'azote si la pression ou la teneur du gaz y est élevée.
  • Les bouteilles de diborane ne seront jamais vidées com­plètement.
  • On procédera à de fréquents contrôles de l'atmosphère des locaux de travail. Ne pas se fier à la sensation olfac­tive.
  • Des appareils de protection respiratoire isolants seront mis à la disposition du personnel pour certains travaux de courte durée (notamment branchement ou débranche­ment des bouteilles) ou pour les interventions d'urgence. Des vêtements de protection, des gants et des lunettes de sécurité seront également prévus.
  • Il sera interdit de manger, boire et fumer dans les locaux de travail.
  • Le lavage des vêtements, du matériel et des sols conta­minés peut être effectué à l'aide d'une solution aqueuse d'ammoniaque à 3 % (l'ammoniaque forme avec les boranes des composés solubles dans l'eau ; les eaux de lavage ne seront rejetées qu'après traitement).
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, seul le personnel formé à cet effet, muni d'un équipement de protection adapté, sera autorisé à rester dans la zone pol­luée. Éliminer toutes les sources d'ignition. Récupérer les produits à l'état liquide ou solide.
  • Les déchets de boranes pourront être détruits par com­bustion dans un incinérateur muni d'un épurateur.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, rechercher une atteinte chronique cutanée, respiratoire et neurologique.
  • Par la suite, surveiller les mêmes paramètres ainsi que les fonctions hépatiques et rénales. Un dosage des borates dans les urines peut donner une idée de l'impor­tance de l'exposition. Le taux de borates ne devrait pas dépasser 20 mg/L.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin, du centre antipoison régional ou de ser­vices de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l'eau pendant 10 à 15 minutes en écartant bien les pau­pières. Quel que soit l'état initial, adresser systématique­ment le sujet chez un ophtalmologiste, en prévenant celui-ci du risque encouru.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes, en retirant, s'il y a lieu, les vêtements souillés ; ceux-ci ne seront pas réutilisés avant d'être décontaminés. Lorsque la zone contaminée est étendue et/ou s'il apparaît des lésions cutanées à type de brûlure, il est nécessaire de consulter un médecin ou de faire transférer en milieu hospitalier.
  • En cas d'inhalation massive, retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les précautions nécessaires pour les intervenants) et le faire transférer en milieu hospita­lier. Pratiquer, s'il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Une surveillance médicale prolongée peut s'avérer néces­saire.
  • En cas d'ingestion accidentelle, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements ; faire transfé­rer rapidement en milieu hospitalier, si possible par une ambulance médicalisée.
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