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Glutaraldéhyde

Fiche toxicologique n° 171

Sommaire de la fiche

Édition : Juillet 2018

Recommandations

En raison de sa toxicité, des mesures de prévention strictes s’imposent lors du stockage et de l’utilisation du glutaraldéhyde.

Au point de vue technique

Stockage

  • Stocker le glutaraldéhyde et ses solutions dans un endroit frais, bien ventilé, à l’abri de toute source d’igni- tion ou de chaleur (flammes, étincelles, rayons solaires...) et à l’écart des produits oxydants, des bases et acides forts. Le sol de ces locaux sera incombustible, imper­méable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Interdire de fumer.
  • Mettre le matériel, notamment le matériel électrique (y compris l’éclairage), en conformité avec la réglementa­tion en vigueur.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l’accumulation de charges électrostatiques.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement.

Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le glutaraldé­hyde. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par la substance, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Ne pas fumer, boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspi­ration des émissions à leur source ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire; leur choix dépend des conditions de travail; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type AP pour les solutions de glu­taraldéhyde. La classe du filtre (1 ou 2) est choisie en fonc­tion de la concentration atmosphérique du produit. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respira­toire autonome isolant est nécessaire.
  • Procéder à des contrôles fréquents et réguliers de l’at­mosphère.
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants (par exemple en caoutchouc nitrile ou butyle, néoprène [5, 13, 37]) et des lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir l’installation de douches et de fontaines oculaires.
  • Interdire l’emploi d’air comprimé pour effectuer le transvasement ou la circulation du produit.
  • Ne pas procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du glutaraldéhyde sans prendre les précautions d’usage [38].
  • Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le glutaraldéhyde.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer le produit en l’épongeant avec un matériau absorbant, puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets imprégnés de produit dans des récipients clos, spécialement prévus à cet effet et conve­nablement étiquetés. Dans tous les cas, les déchets seront éliminés dans les conditions autorisées par la réglemen­tation (traitement dans l’entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

À l’embauchage et aux examens périodiques

  • Éviter d’exposer des sujets présentant une maladie respiratoire chronique, une dermatose des parties décou­vertes en poussée et/ou des antécédents d’allergie au glu­taraldéhyde. La réalisation d’épreuves fonctionnelles respiratoires peut être utile comme élément de référence pour le suivi ultérieur.
  • L’interrogatoire et l’examen clinique rechercheront en particulier des signes d’irritation oculaire, respiratoire ou cutanée ainsi qu’une allergie cutanée ou respiratoire. Des examens complémentaires tels que des explorations fonc­tionnelles respiratoires à intervalles réguliers ou un bilan d’allergie pourront être réalisés si le médecin du travail l’estime nécessaire.

En cas d’accident

  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin ou du centre antipoison.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement à grande eau pendant 15 minutes. Retirer les vêtements souillés et ne les réutiliser qu’après décontamination. Si des lésions cutanées apparaissent, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l’eau pendant 15 minutes. Consulter ensuite un ophtalmologiste.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone contaminée après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Prévenir les secours et en les attendant déshabiller la victime et procéder à une décontamination cutanée et oculaire soigneuse. Mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation.
  • En cas d’ingestion, quelles que soient la quantité et la concentration du produit, ne pas tenter de faire vomir.
  • Dans les deux derniers cas, faire hospitaliser la victime dans les plus brefs délais par une ambulance médicalisée. Une surveillance médicale prolongée est toujours néces­saire.
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