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Bromotrifluorométhane

Fiche toxicologique n° 163

Sommaire de la fiche

Édition : 2005

Caractéristiques

Utilisations [1-4]

Principales utilisations du bromotrifluorométhane avant l’interdiction d’emploi :

  • Agent extincteur d’incendie, particulièrement dans les systèmes de noyage total (concentration atmosphérique requise : 5 à 7 %; le produit agit par inhibition des réac­tions en chaîne de la combustion).
  • Réfrigérant pour installations frigorifiques basses températures.

Propriétés physiques [1-7]

Dans les conditions normales, le bromotrifluorométhane est un gaz incolore, d’odeur légèrement éthérée, plus lourd que l’air et non conducteur de l’électricité. Il est très peu soluble dans l’eau (0,03 % en poids à 25 °C) mais se dissout dans de nombreux solvants organiques : hydrocarbures, solvants chlorés, alcools, cétones, esters...

Nom Substance N° CAS Etat Physique Masse molaire Point de fusion Point d'ébullition Densité Densité gaz / vapeur Pression de vapeur Point critique
Bromotrifluorométhane 75-63-8

Gazeux

148,91

-168 °C

-57,8 °C

1,538

5,3

457 kPa à -20 °C

1434 kPa à 20°C

2283 kPa à 40 °C

67 °C à 3960 kPa

Constante diéléctrique du Bromotrifluorométhane (air = 1) : 1,83

Propriétés chimiques [1-7]

Comme la plupart des fluoroalcanes, le bromotrifluorométhane est doué d’une grande inertie chimique et d’une grande stabilité.

À température ordinaire, il ne s’hydrolyse que très lente­ment au contact de l’eau ; certains catalyseurs peuvent accélérer légèrement cette hydrolyse (métaux, oxydes métalliques...).

Dans les conditions normales, le produit n’est pas corrosif pour les métaux usuels : acier, fonte, cuivre, laiton, étain, plomb, aluminium ; à haute température, surtout en pré­sence d’eau, la formation de produits acides par hydrolyse ou décomposition catalytique peut entraîner une attaque des surfaces métalliques.

Les métaux alcalins et alcalino-terreux - sodium, potas­sium, baryum -, sous leur forme métallique libre, peuvent réagir vivement avec le produit ; il en est de même pour l’aluminium fondu ou à l’état divisé. Comme pour la plu­part des hydrocarbures halogénés, il faut également tenir compte du risque de réactions dangereuses avec le magnésium et le zinc.

En tube de quartz, le bromotrifluorométhane est stable jusqu’à 480 °C. La décomposition thermique du gaz, par exemple au contact d’une flamme ou de surfaces métal­liques portées au rouge, donne naissance à des produits irritants ou toxiques (notamment du brome, du bromure et du fluorure d’hydrogène et de très petites quantités de dibromure et difluorure de carbonyle). Des essais d’extinc­tion d’incendie, réalisés en laboratoire ou en station d’es­sais, ont montré que, parmi les gaz toxiques ainsi libérés, les concentrations les plus élevées sont celles des halogénures d’hydrogène. Si le feu est éteint rapidement, ces concentrations peuvent rester de l’ordre de 50 ppm. Pour un feu étendu, à haute température (500-1000 °C), dont le temps d’extinction serait supérieur à une dizaine de secondes, des quantités dangereuses de gaz toxiques peu­vent être produites.

Récipient de stockage

Le bromotrifluorométhane est généralement stocké à l’état liquide dans des récipients en acier sous sa propre pression de vapeur saturante ou surpressé à l’azote dans les installations de protection contre l’incendie.

Les aciers - doux et inoxydables -, l’aluminium et le cuivre ont un comportement satisfaisant dans les conditions normales d’emploi. Les alliages contenant plus de 2 % de magnésium sont à éviter.

Le comportement des matières plastiques est variable ; il est prudent de procéder à des essais de résistance préala­blement à leur utilisation.

L’emploi de caoutchouc naturel dans les garnitures de réci­pients est à déconseiller.

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