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N,N-Diméthylisopropylamine

Fiche toxicologique n° 158

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Recommandations

En raison des propriétés corrosives et de la grande inflam­mabilité de la N,N-diméthylisopropylamine, des mesures sévères de prévention et de protection s'imposent lors de son stockage et son utilisation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker la N,N-diméthylisopropylamine dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri de toute source d'ignition ou de chaleur (flammes, étincelles, rayonnements solaires...) et à l'écart des produits oxydants.
  • Le sol des locaux sera imperméable et formera cuvette de rétention, afin de permettre le lavage et l'évacuation contrôlée des eaux de nettoyage.
  • Le matériel électrique sera conforme à la réglementa­tion en vigueur, notamment par rapport au risque d'ex­plosion et aux atmosphères potentiellement explosives [11].
  • Prendre toute disposition pour éviter l'accumulation d'électricité statique.
  • Maintenir les récipients soigneusement fermés et éti­quetés correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prévoir des appareils de protection respiratoire isolants autonomes à proximité des locaux pour les interventions d'urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisée la N,N-diméthylisopropylamine. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail à réaliser.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs ou d'aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des émissions à leur source ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Pré­voir également des appareils de protection respiratoire. Leur choix dépend des conditions de travail. Pour les inter­ventions d'urgence, le port d'un appareil respiratoire iso­lant autonome est nécessaire.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la présence de N,N-diméthylisopropylamine dans l'air (cf. méthodes de détection et de détermination dans l'air).
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail (tablier, bottes), gants imperméables (de type néoprène ou caout­chouc nitrile, caoutchouc nitrile ou butyle, Viton 4H® [5] et lunettes de sécurité à protection latérale ou écrans faciaux. Ces effets seront maintenus en bon état et net­toyés après chaque usage.
  • Prévoir l'installation de douches et de fontaines ocu­laires.
  • Observer une hygiène corporelle et vestimentaire stricte : lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtements après le travail, rangement séparé des vêtements de ville et des vêtements de travail. L'employeur assurera l'entretien et le lavage des vête­ments de travail qui devront rester dans l'entreprise.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu la N,N-diméthylisopropylamine sans prendre les précautions d'usage [8].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par la N,N-diméthylisopropylamine.
  • En cas de déversement accidentel, récupérer immé­diatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant non combustible (sable, terre de diatomée, vermiculite, sciure...) et laver la surface ayant été conta­minée à l'eau. Si le déversement de la N,N-diméthylisopropylamine est important, aérer la zone et faire évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection appro­prié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation.

Au point de vue médical

  • À l'embauchage et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement des atteintes visuelles, cutanées ou respiratoires. Il appartiendra au médecin du travail, en fonction des don­nées de l'examen clinique et de l'appréciation de l'impor­tance de l'exposition, de juger de l'opportunité d'effectuer des examens complémentaires (dépistage des défauts visuels, explorations fonctionnelles respiratoires...).
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou de ser­vices de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l'eau pendant 10 à 15 minutes en écartant bien les pau­pières. Quel que soit l'état initial, adresser systématique­ment le sujet chez un ophtalmologiste, en prévenant celui-ci du risque encouru.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 15 minutes, en retirant s'il y a lieu les vêtements souillés ; ceux-ci ne seront pas réuti­lisés avant d'être décontaminés. Lorsque la zone contami­née est étendue et/ou s'il apparaît des lésions cutanées à type de brûlures, il est nécessaire de consulter un médecin ou de faire transférer en milieu hospitalier.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris les précautions nécessaires pour les intervenants. En attendant les secours, déshabiller la victime et commencer une décontamina­tion cutanée et oculaire soigneuse.
  • En cas d'ingestion accidentelle, en raison du caractère corrosif du produit, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements (sauf s'il s'agit de solutions très fortement diluées).
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Même si l’état initial est satisfaisant, faire transférer en milieu hospitalier, si possible par une ambulance médi­caliséeUne surveillance médicale prolongée peut s'avérer néces­saire.
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