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Alcool allylique

Fiche toxicologique n° 156

Sommaire de la fiche

Édition : Novembre 2016

Recommandations

En raison des risques d'inflammation, d'ex­plosion et d'intoxication que présente l'alcool allylique (2-propène-1-ol), des mesures sévères de prévention et de protection s'imposent lors de son stoc­kage et de son utilisation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker le 2-propène-1-ol à l'air libre ou dans des locaux spéciaux, frais, munis d'une ventilation, à l'abri de toute source d'ignition ou de chaleur (rayons solaires, flammes, étin­celles...) et à l'écart des produits oxydants. Le sol des locaux sera incombustible, imper­méable et formera cuvette de rétention afin qu'en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Le matériel électrique, y compris l'éclairage, sera conforme à la réglementation en vigueur [17].
  • Prévenir toute accumulation d'électricité statique.
  • Il sera interdit de fumer.
  • Les récipients seront soigneusement fermés et étiquetés. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stoc­kage sont applicables aux locaux où est mani­pulé le 2-propène-1-ol. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le produit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident. Les procédures spéciales en cas d'urgence feront l'objet d'exercices d'entraînement.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission, ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour cer­tains travaux de courte durée, à caractère exceptionnel, ou pour des interventions d'ur­gence.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la teneur de l'atmosphère en 2-propène-1-ol.
  • Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des vêtements de protection, des gants en caoutchouc, des écrans faciaux et des lunettes de sécurité. Ces effets seront mainte­nus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir des douches de sécurité et des fon­taines oculaires dans les ateliers où le produit est manipulé de façon constante.
  • Ne pas fumer, boire et manger dans les ate­liers.
  • Entreposer dans les locaux de travail des quantités relativement faibles de produit et, de toute manière, ne dépassant pas celles néces­saires au travail d'une journée.
  • Interdire l'emploi d'air ou d'oxygène compri­més pour effectuer le transvasement ou la cir­culation du produit.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du 2-propène-1-ol sans prendre les précautions d'usage [18].
  • Éviter les rejets atmosphériques et aqueux pollués par le 2-propène-1-ol.
  • En cas de fuite ou de déversement acciden­tel, récupérer le produit en l'épongeant avec un matériau absorbant non combustible, puis laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, éva­cuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équipe­ment de protection.
  • Conserver les déchets imprégnés de solvant dans des récipients clos, spécialement prévus à cet effet. Le 2-propène-1-ol peut être détruit par incinération (incinérateur à post-combus­tion muni d'un épurateur). Dans tous les cas, traiter les déchets dans les conditions autori­sées par la réglementation (traitement dans l'entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

  • À l'examen d'embauche et lors des examens périodiques, rechercher plus particuliè­rement des signes d'atteinte neurologique (centrale ou périphérique) cutanée, oculaire ou respiratoire chroniques. Il convient d'éviter d'exposer les sujets présentant une insuffisance rénale ou une atteinte fonctionnelle hépatique sérieuse. L'examen clinique d'embauche pourra être complété par un bilan hépatique et un dosage de la créatinine, qui serviront d'examen de référence.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémentaires seront déterminés par le médecin du travail en fonction des données de l'examen clinique et de l'appréciation de l'importance de l'exposition.
  • En cas de projection cutanée, laver immé­diatement et abondamment à grande eau pendant au moins15 minutes. Retirer les vêtements même faiblement souillés. Du fait du risque d'intoxi­cation par cette voie, dans tous les cas, avertir un médecin. Une hospitalisation pourra être décidée pour une surveillance et un traitement symptomatique.
  • En cas de projection oculaire, laver immé­diatement et abondamment à l'eau, pendant au moins15 minutes, paupières bien écartées, puis consul­ter un ophtalmologiste.
  • En cas d'inhalation massive, retirer le sujet de la zone contaminée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les sauveteurs. S'il est inconscient, le mettre en position latérale de sécurité. Dans tous les cas, le garder au repos. Faire transférer la victime en milieu hospitallier pour un bilan des lésions, surveillance et traitement symptomatique.
  • En cas d'ingestion, faire rincer immédiatement la bouche avec de l'eau. Ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements. Faire transférer la victime en milieu hospitalier  pour un bilan des lésions, surveillance et traitement symptomatique.
  • Mettre en oeuvre, s'il y a lieu, des manoeuvres de réanimation.
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