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Aldicarbe

Fiche toxicologique n° 153

Sommaire de la fiche

Édition : 1997

Recommandations

En raison de la haute toxicité de l’aldicarbe, l’usage de ce pesticide doit être limité aux cas où il n'existe pas de produits de remplacement moins dangereux.

Au point de vue technique

Stockage
  • Instruire le personnel des risques pré­sentés par l'aldicarbe et ses préparations, des précautions à observer et des mesu­res à prendre en cas d'accident. Les pro­cédures en cas d'urgence feront l'objet d’exercices d’entraînement.
  • Stocker l'aldicarbe et ses préparations dans des locaux réservés à cet effet, bien ventilés, à une température ne dépassant pas 46 °C,
  • Fermer et étiqueter soigneusement les récipients. Reproduire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Effectuer la fabrication de l'aldicarbe et de ses préparations en appareil clos. Pré­voir des procédures de travail et de pré­vention visant à réduire l’exposition au minimum, notamment une aspiration loca­lisée des poussières. Mettre à la disposi­tion du personnel des effets de protection individuelle : vêtements, gants, lunettes, appareils de protection respiratoire.
  • Appliquer les spécialités en respectant les consignes de sécurité données par le fabricant. Eviter tout contact avec la peau et les yeux et toute inhalation : porter des effets de protection individuelle appropriés (vêtements, gants, appareils de protection respiratoire, chaussures...). Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés immédiatement après chaque usage.
  • Interdire de boire, manger et fumer pen­dant le travail.
  • Observer une hygiène corporelle et ves­timentaire très stricte : passage à la douche et changement de vêtements après (e travail, lavage des mains et du visage avant les repas...
  • Prévoir l'installation de douches pour le personnel, d'une armoire-vestiaire indivi­duelle à deux compartiments ou mieux, deux armoires-vestiaires séparées pour chaque ouvrier, afin d'éviter toute possibi­lité de souillure des vêtements de ville par des vêtements de travail.
  • En cas de fuite ou de déversement acci­dentel, récupérer immédiatement le pro­duit. Laver ensuite à grande eau la surface ayanl été souillée.
  • Conserver les déchets dans des réci­pients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la réglementation.
Manipulation

Au point de vue médical

  • Eviter d’exposer les personnes atteintes de pathologies sévères.
  • A l'embauchage, faire un dosage des cholinestérases sanguines qui servira de valeur de référence de préexposition. La surveillance régulière doit comprendre la recherche de tout symptôme suspect (cutané, neurologique, respiratoire) et le contrôle des cholinestérases sanguines.
  • En règle générale, toule personne vic­time d’une intoxication par anticholinestérasique ne doit être réaffectée à un poste comportant un risque d'exposition, qu'à la condition d'avoir récupérer un taux de cho­linestérases du niveau de la valeur de réfé­rence (c’est-à-dire dans une fourchette de 20 % par rapport à la valeur de préexposi­tion).
  • En cas de symptômes suspects, alerter aussitôt le médecin.
  • Avertir les femmes enceintes, ou désirant procréer, du risque éventuel, bien que mal connu pour la grossesse, lors d'exposition à l’aldicarbe.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas, l’avis d’un médecin ou du centre antipoison régional ou des services de secours d’urgence médicalisés.
  • En cas de contact cutané, laver la peau à grande eau, immédiatement et pendant quinze minutes au moins ; retirer en même temps les vêtements même faiblement souillés ou suspectés de l'être, qui ne seront réutilisés qu'après avoir été décon­taminés. En cas de symtômes suspects ou si la contamination est étendue ou prolon­gée, consulter aussitôt un médecin en rai­son du risque de survenue d’une intoxica­tion générale.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant quinze minutes au moins, paupiè­res bien écartées. Consulter un ophtalmo­logiste dans tous les cas.
  • En cas d'inhalation, retirer le sujet de la zone polluée en lui évitant tout effort mus­culaire et après avoir pris toutes les pré­cautions nécessaires pour les interve­nants. Si nécessaire, commencer une décontamination cutanée et oculaire. Maintenir la victime au repos absolu, lui administrer de l'oxygène au besoin.
  • En cas d'ingestion, uniquement si le sujet est parfaitement conscient et si l'on inter­vient précocement, tenter de le faire vomir et avertir le médecin. 
  • Dans les deux cas précédents, placer la victime en position latérale de sécurité si elle est inconsciente et mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Le médecin doit disposer d’un matériel d’inter­vention comprenant notamment : respira­tion assistée, atropine, analeptiques. Ne jamais utiliser de contrathion ou équivalent (oxime). Alerter les secours médicalisés en leur indiquant le nom du produit responsa­ble et faire transférer la victime en milieu hospitalier par une ambulance médicali­sée.
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