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Trichlorobenzènes

Fiche toxicologique n° 151

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2012

Recommandations

À température ambiante, les trichlorobenzènes sont des produits peu inflammables et peu volatils ; le risque de pollution des locaux de travail ne paraît pas très élevé. Il n'en est pas de même lorsqu'ils sont utilisés à tempéra­ture élevée ou en grande quantité. Certaines mesures de prévention sont nécessaires lors du stockage et de l'utilisation de ces produits. 

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les produits à l'air libre ou dans des locaux frais, bien ventilés, à l'abri de toute source d'ignition ou de cha­leur (rayons solaires, flammes, étincelles...), à l'écart des produits oxydants. Le sol de ces locaux sera incombusti­ble, imperméable et formera une cuvette de rétention en cas de déversement accidentel, afin que les produits liqui­des ne puissent se répandre au dehors.
  • Fermer et étiqueter soigneusement les récipients. Repro­duire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Interdire de fumer sur les lieux de travail.
Manipulation

 

  • Instruire le personnel des risques présentés par les pro­duits, des précautions à observer et des mesures à pren­dre en cas d'accident.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs ; prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission, ainsi qu'une ventila­tion générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour des travaux exceptionnels de courte durée ou les interventions d'urgence.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère en trichlorobenzènes.
  • Ne pas boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, lunettes de sécurité et gants (de type Viton®, Viton®/butyl rubber, Tychem® F/BR/LV/Responder®/TK; certaines matières tel­les que le caoutchouc naturel, le caoutchouc nitrile ou butyle, le polychloroprène, le polychlorure de vinyle, le poly­éthylène ne sont pas conseillées [35]). Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur et dans les cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu des trichloro­benzènes sans prendre les précautions d'usage [36].
  • Ne pas rejeter les résidus de trichlorobenzènes à l'égout.
  • En cas de fuite ou déversement accidentel, récupérer immédiatement les trichlorobenzènes en les épongeant avec un matériau absorbant non combustible. Laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, évacuer le personnel en ne faisant interve­nir que des opérateurs entraînés munis d'un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet. Les éliminer dans les conditions autori­sées par la réglementation (traitement dans l'entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, éviter d'exposer aux trichlorobenzènes les personnes atteintes d'affections cutanées, hématolo­giques ou hépatiques chroniques.
  • Au cours des visites périodiques, rechercher particuliè­rement des signes d'irritation cutanée, oculaire et/ou respiratoire.
  • Dans les deux cas, il n'apparaît pas impératif, dans l'état actuel de nos connaissances, de pratiquer des examens complémentaires visant à explorer les fonctions hépa­tiques, rénales et la numération formule sanguine, sauf si le médecin du travail le juge nécessaire.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou de ser­vices de secours d'urgence médicalisés.
  • En cas de contact cutané, laver la peau à grande eau, immédiatement et pendant quinze minutes au moins ; retirer en même temps les vêtements souillés. Si une irri­tation apparaît ou si la contamination est étendue ou pro­longée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant quinze minutes au moins, paupières bien écartées. Consulter un ophtalmologiste s'il apparaît une douleur, rougeur oculaire ou gêne visuelle.
  • En cas d'inhalation, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants.
  • En cas d'ingestion, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements. Rincer la bouche à fond avec de l'eau.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est inconsciente, la placer en position latérale de sécurité ; en cas d'arrêt respiratoire, commencer les manoeuvres de respiration assistée. Quel que soit l'état initial, transférer en milieu hospitalier, si nécessaire en ambulance médicalisée.
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