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Diméthoxyméthane

Fiche toxicologique n° 139

Sommaire de la fiche

Édition : 2013

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker les produits dans des locaux secs, frais, bien ven­tilés, à l'abri de toute source d'ignition ou de chaleur (rayons solaires, flammes, étincelles...), et à l'écart des acides et des produits oxydants. Le sol de ces locaux sera incombustible, imperméable et formera une cuvette de rétention en cas de déversement accidentel, afin que les produits liquides ne puissent se répandre au dehors.
  • Fermer et étiqueter soigneusement les récipients. Repro­duire l'étiquetage en cas de fractionnement des emballa­ges.
  • Interdire de fumer sur les lieux de travail.
  • Utiliser exclusivement des outils antidéflagrants. Pren­dre des précautions spéciales pour éviter des charges d'é­lectricité statique.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulé le diméthoxyméthane.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles, et ne dépassant pas, de toutes les façons, celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Éviter l'inhalation de vapeurs ; prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d'émission, ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour des travaux exceptionnels de courte durée ou les interventions d'urgence.
  • Ne pas boire ou manger sur les lieux de travail.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, lunettes de sécurité et gants. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur et dans les cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du diméthoxyméthane sans prendre les précautions d'usage [17].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel, les eaux polluées par le diméthoxyméthane.
  • En cas de fuite ou déversement accidentel, récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant inerte (sable, terre, sciure...). Si le déversement est important, supprimer toute source d'ignition potentielle et évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d'un équi­pement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet. Les éliminer dans les conditions autori­sées par la réglementation (traitement dans l'entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

  • Éviter d'affecter à des postes comportant un risque d'ex­position importante et répétée les sujets atteints d'affec­tions cutanées ou pulmonaires chroniques sévères. L'examen clinique d'embauchage pourra utilement être complété par une radiographie pulmonaire et des épreu­ves fonctionnelles respiratoires de base en vue d'une com­paraison avec les examens réalisés ultérieurement.
  • Recommander aux porteurs de lentilles de contact d'uti­liser des verres correcteurs lors des travaux où ils peuvent être exposés à des vapeurs ou des aérosols.
  • La fréquence des examens médicaux périodiques et la nécessité ou non d'effectuer des examens complémentai­res seront déterminées par le médecin du travail en fonc­tion de l'importance de l'exposition. Lors des examens systématiques, rechercher plus particulièrement des lésions cutanées et oculaires à type d'irritation et des signes de troubles de la vigilance. L'absence d'information sur les risques chroniques ne permet pas d'être plus pré­cis sur cette surveillance. À la vue des données chez l'ani­mal, on surveillera cependant particulièrement les fonctions hépatiques et rénales.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou des ser­vices de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de contact cutané, laver la peau à grande eau, immédiatement et pendant au moins 15 minutes ; retirer en même temps les vêtements souillés ou suspectés de l'être, qui ne seront réutilisés qu'après avoir été déconta­minés. Consulter un médecin si la contamination est étendue ou prolongée ou s'il apparaît des lésions cuta­nées.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et à grande eau pendant au moins 15 minutes, paupières bien écartées. S'il existe une douleur, une rougeur et un œdème locaux, consulter un ophtalmologiste.
  • En cas d'ingestion, ne pas tenter de faire vomir, faire immédiatement transférer la victime en milieu hospita­lier pour une surveillance clinique et biologique, et traite­ment si nécessaire.
  • En cas d'inhalation massive de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les intervenants. Mettre en œuvre s'il y a lieu des manœuvres de réanimation. Laisser la victime au repos, en raison du risque d'accident respira­toire aigu retardé théorique, et la placer en position laté­rale de sécurité si elle est inconsciente. La faire transférer dans les plus brefs délais en milieu hospitalier, par un moyen médicalisé de préférence, pour surveillance cli­nique.
  • Dans tous les cas, un bilan médical est recommandé, du fait de l'absence de donnée sur ce produit. Un bilan hépa­tique et rénal sera notamment effectué.
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