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Isopropylamine

Fiche toxicologique n° 130

Sommaire de la fiche

Édition : 2005

Recommandations

En raison des propriétés corrosives et de la très grande inflammabilité de l’isopropylamine, des mesures sévères de prévention et de protection s’imposent lors de son stockage et de son utilisation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l’isopropylamine à l’air libre ou dans des locaux spéciaux, frais, munis d’une ventilation, à l’abri de toute source d’ignition ou de chaleur (rayons solaires, flammes, étincelles...) et à l’écart des oxydants et des acides. Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement acci­dentel, le liquide ne puisse se répandre au dehors.
  • Le matériel électrique, y compris l’éclairage, sera conforme à la réglementation en vigueur.
  • Prévenir toute accumulation d’électricité statique.
  • II sera interdit de fumer.
  • Les récipients seront soigneusement fermés et étique­tés. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Prévoir, à proximité immédiate des locaux de stockage, des appareils de protection respiratoire autonomes iso­lants pour des interventions d’urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux ateliers où est manipulée l’isopropylamine. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le pro­duit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident. Les procédures spéciales en cas d’ur­gence feront l’objet d’exercices d’entraînement.
  • Éviter l’inhalation de vapeurs. Effectuer en circuit fermé toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir des aspi­rations pour capter les vapeurs à leur source d’émission, ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir éga­lement des appareils de protection respiratoire pour cer­tains travaux de courte durée à caractère exceptionnel ou pour des interventions d’urgence.
  • Contrôler fréquemment et régulièrement la teneur de l’atmosphère en isopropylamine.
  • Éviter le contact du liquide avec la peau et les yeux. Met­tre à la disposition du personnel des vêtements de protec­tion individuelle, tabliers, gants (par exemple en caoutchouc butyle ou en polychlorure de vinyle), lunettes de sécurité et écrans faciaux. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
  • Prévoir des douches de sécurité et des fontaines oculai­res dans les ateliers où le produit est manipulé de façon constante.
  • Ne pas fumer, boire et manger dans les ateliers.
  • Entreposer, dans les locaux de travail, des quantités relativement faibles de produit et, de toute manière, ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Interdire l’emploi d’air ou d’oxygène comprimé pour effectuer le transvasement ou la circulation du produit.
  • Pour la manipulation et l’utilisation de récipients conte­nant de l’isopropylamine, se conformer aux indications données par le fabricant. Prendre notamment des précau­tions particulières pour leur ouverture en raison de la grande volatilité du produit.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l’isopropyla- mine sans prendre les précautions d’usage [18].
  • Éviter les rejets atmosphériques et aqueux pollués par l’isopropylamine.
  • En cas de souillures sur le sol, éliminer toute source pos­sible d’ignition, ventiler, neutraliser le produit par du bisulfate de sodium et le récupérer immédiatement avec un matériau absorbant non combustible. Laver à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection.
  • Conserver les déchets imprégnés d’isopropylamine dans des récipients clos, spécialement prévus à cet effet. Leur destruction sera ensuite effectuée par incinération (incinérateur à postcombustion muni d’un épurateur de fumées) dans les conditions autorisées par la régle­mentation (traitement dans l’entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

  • À l’embauchage et aux examens périodiques, recher­cher plus particulièrement des atteintes visuelles, cuta­nées ou respiratoires. Il appartiendra au médecin du travail, en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition, de juger de l’opportunité d’effectuer des examens complémentaires (dépistage des défauts visuels, explorations fonctionnel­les respiratoires...).
  • Lors d’accidents aigus, demander dans tous les cas l’avis d’un médecin ou du centre antipoison régional ou de ser­vices de secours médicalisés d’urgence.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l’eau pendant 10 à 15 minutes en écartant bien les pau­pières. Quel que soit l’état initial, adresser systé­matiquement le sujet chez un ophtalmologiste, en prévenant celui-ci du risque encouru.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l’eau pendant 15 minutes, en retirant, s’il y a lieu, les vêtements souillés; ceux-ci ne seront pas réuti­lisés avant d’être décontaminés. Lorsque la zone contami­née est étendue et/ou s’il apparaît des lésions cutanées à type de brûlure, il est nécessaire de consulter un médecin ou de faire transférer le blessé en milieu hospitalier.
  • En cas d’inhalation massive de vapeurs ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée (après avoir pris les pré­cautions nécessaires pour les intervenants) et le faire transférer en milieu hospitalier. En attendant les secours, déshabiller la victime et commencer une décontamina­tion cutanée et oculaire soigneuse. Pratiquer, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Une surveillance médi­cale prolongée peut s’avérer nécessaire.
  • En cas d’ingestion accidentelle, en raison du caractère corrosif du produit, ne pas faire boire et ne pas tenter de provoquer des vomissements (sauf s’il s’agit de solutions très fortement diluées) ; faire transférer la victime rapide­ment en milieu hospitalier, si possible par une ambulance médicalisée.
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