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Hexachlorobutadiène

Fiche toxicologique n° 121

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Recommandations

L’hexachlorobutadiène est une substance volatile ; à température ambiante, le risque de pollution des locaux de travail ne paraît pas très élevé. Certaines mesures de prévention sont nécessaires lors du stockage et de l’utilisation de ce produit.

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l’hexachlorobutadiène dans des locaux frais, secs et bien ventilés, à l’abri de toute source de chaleur ou d’ignition (rayonnements solaires, flammes, étincelles, cigarettes...) et à l’écart des produits oxydants puissants, réducteurs puissants et des acides. Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et formera cuvette de rétention, afin qu’en cas de déversement accidentel le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
  • Des appareils de protection respiratoire isolants autonomes seront prévus à proximité des locaux pour les interventions d’urgence.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé l’hexachlorobutadiène.

En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le produit, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident. Les procédures spéciales en cas d’urgence feront l’objet d’exercices d’entraînement.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs, en particulier quand le produit est utilisé à chaud. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d’émission ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certaines opérations exceptionnelles de courte durée ; leur choix dépend des conditions de travail ; si un appareil filtrant peut être utilisé, il doit être muni d’un filtre de type A. Pour des interventions d’urgence, le port d’un appareil respiratoire autonome isolant est nécessaire.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l’atmosphère en hexachlorobutadiène.
  • Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, gants imperméables (par exemple en Tychem® BR/LV, Tychem® Responder, Tychem® TK [26]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas boire ou manger dans les ateliers.
  • Prévoir l’installation de fontaines oculaires dans les ateliers où le produit est manipulé.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l’hexachlorobutadiène sans prendre les précautions d’usage [27].
  • Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par l’hexachlorobutadiène.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel sur le sol, récupérer immédiatement l’hexachlorobutadiène après l’avoir recouvert de matériau absorbant inerte (sable, diatomite, vermiculite…). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée. Si le déversement est important, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection approprié.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • A l’embauchage, pratiquer un interrogatoire et un examen clinique complet à la recherche d’une pathologie hépatique, rénale, respiratoire, cutanée ou oculaire. Compte tenu des données toxicologiques issues de l’expérimentation animale, il est souhaitable de compléter l’examen par un bilan hépatique et rénal ainsi que par des explorations fonctionnelles respiratoires qui serviront de référence pour les examens ultérieurs.
  • Lors des examens périodiques, on recherchera des signes locaux d’irritation du nez, de la gorge, des voies respiratoires, de la peau et des yeux ainsi que des signes évocateurs d’atteintes systémiques hépatique et rénale. Les examens complémentaires pratiqués dans le bilan de référence à l’embauche pourront être répétés à intervalles réguliers à une fréquence déterminée par le médecin du travail en fonction de l’importance de l’exposition.
  • Lors d'accidents aigus, demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional.
  • En cas d'ingestion, faire rincer la bouche avec de l'eau. Ne pas tenter de faire vomir. Transférer immédiatement la victime en milieu hospitalier pour bilan clinique et éventuellement biologique, surveillance et traitement si nécessaire.
  • En cas d'inhalation de vapeurs ou d'aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour les sauveteurs. Mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Dans tous les cas, faire transférer la victime à l’hôpital en ambulance médicalisée pour bilan clinique et éventuellement radiologique, surveillance et traitement si nécessaire.
  • En cas de projection cutanée, retirer immédiatement les vêtements souillés et laver la peau à grande eau pendant 15 minutes. Ne réutiliser les vêtements qu’après les avoir décontaminés. Si des lésions cutanées apparaissent ou si la contamination est étendue ou prolongée, consulter un médecin.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l'eau tiède pendant au moins 15 minutes. La survenue ou la persistance d'une rougeur, d'une douleur ou de troubles visuels après ce lavage impose un examen par un ophtalmologiste
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