Acide oxalique

Au point de vue technique

Stockage

• Stocker l’acide oxalique dans des locaux frais, bien ven­tilés, à l’abri des rayons solaires et à l’écart de toute source d’ignition ou de chaleur, des matières inflammables et des oxydants.
• Les récipients seront soigneusement fermés et étique­tés. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement des emballages.
• Prévoir, à proximité, des équipements de protection notamment des appareils de protection respiratoire iso­lants autonomes pour les interventions d’urgence.

Manipulation

Les prescriptions relatives aux locaux de stockage sont applicables aux locaux où est manipulé l’acide oxalique. En outre :

• Instruire le personnel des risques présentés par l’acide oxalique, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
• Éviter l’inhalation de poussières ou d’aérosols. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Dans tous les cas, capter les émissions à leur source.
• Prévoir des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée, à caractère exception­nel, ou pour les interventions d’urgence.
• Éviter le contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel, vêtements de pro­tection, gants et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après usage.
• Prévoir des douches de sécurité, des fontaines oculaires et des postes d’eau à débit abondant dans tous les locaux où on manipule de l’acide oxalique.
• Ne pas boire, ne pas manger dans les ateliers.
• Maintenir les locaux en parfait état de propreté.
• Observer une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte : passage à la douche et changement de vêtements après le travail ; lavage des mains et du visage avant les repas.
• Pour la manipulation des récipients contenant de l’acide oxalique, se conformer strictement aux prescriptions du fabricant.
• Ne jamais procéder à des travaux sur et dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l’acide oxa­lique ou ses solutions, sans prendre les précautions d’u­sage [30].
• Éviter tout rejet d’acide oxalique à l’égout.
• Conserver les déchets contenant de l’acide oxalique dans des récipients étanches spécialement destinés à cet effet. Éliminer les déchets dans les conditions autorisées par la réglementation (traitement dans l’entreprise ou dans un centre spécialisé).

Au point de vue médical

• A l’examen d’embauche et lors des examens périodiques, rechercher plus particulièrement des signes d’irritation cutanée, oculaire ou respiratoire.  Il convient d'éviter d'exposer les sujets atteints d’affections cutanées ou rénales chroniques, ou de lithiase urinaire. 
• L’examen clinique d’embauche pourra être utilement complété par un dosage de la créatininémie, par une radiographie pulmo­naire et des épreuves fonctionnelles respiratoires de base, qui serviront d’examens de référence.
• La fréquence des examens périodiques et la nécessité ou non d’effectuer des examens complémentaires  seront déterminées par le médecin du travail en fonction des données de l’examen clinique et de l’appréciation de l’importance de l’exposition. 
• Recommander aux porteurs de lentilles de contact d’utiliser des verres correcteurs lors des travaux où ils peu­vent être exposés à des poussières ou des aérosols acides.
• En cas de contact cutané, laver immédiatement à grande eau pendant au moins 15 minutes Retirer les vêtements souillés. Si la contamination cutanée est peu étendue, le traitement consistera en une application répétée  d’un gel de gluconate calcium ou de compresses imbi­bées d'une solution d’un sel de calcium (chlorure ou gluconate de cal­cium). En cas de contamination des doigts, les ongles seront coupés ras et les extrémités bai­gnées pendant 15 à 20 minutes dans une solution à 10 % de gluconate de calcium, avant d’appliquer le même trai­tement que précédemment. Dans tous les cas, consul­ter un médecin. Lorsque la contamination cutanée est étendue (> 10% de la surface corporelle) ou lors de projection de solutions concentrées, le risque d’intoxication systémique impose d’hospitaliser la victime par ambulance médicalisée dans les plus brefs délais,  après une première décontamination sur place.
• En cas de projection oculaire, laver immédiatement et abondamment à l’eau pen­dant au moins 15 minutes, paupières bien écartées . Dans tous les cas, consulter un oph­talmologiste.
• En cas d’inhalation massive de poussières ou d’aérosols, retirer le sujet de la zone polluée après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Faire transférer la victime dans les plus brefs délais en milieu hospitalier (réanimation de préférence) par ambu­lance médicalisée. En attendant l’arrivée des secours, dés­habiller la victime et commencer une décontamination cutanée et oculaire soigneuse. Mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Une surveillance cli­nique et radiologique sera nécessaire.
• En cas d’ingestion, quelles que soient la quantité et la concentration du produit, ne pas tenter de faire vomir et faire hospitaliser la victime dans les plus brefs délais, en milieu de réanimation par ambulance médicalisée.  En attendant l’arrivée des secours, on pourra faire ingérer à la victime une solution de  chlorure de calcium à 5% ou de gluconate de calcium à 10%. Mettre en œuvre, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation.