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Oxyde de diéthyle

Fiche toxicologique n° 10

Sommaire de la fiche

Édition : 2007

Recommandations

Au point de vue technique

Stockage
  • Stocker l’oxyde de diéthyle dans des locaux frais et bien ventilés, à l’abri des rayonnements solaires et de toute source de chaleur ou d’ignition (flammes, étincelles...) et à l’écart des produits oxydants, des bases et des acides forts.
    Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et for­mera cuvette de rétention, afin qu’en cas de déversement accidentel, le liquide ne puisse se répandre au-dehors.
  • Interdire de fumer.
  • Mettre le matériel électrique, y compris l’éclairage, en conformité avec la réglementation en vigueur.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l’étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
  • Prendre toutes dispositions pour éviter l’accumulation d’électricité statique.
  • Surveiller la concentration en inhibiteur ou vérifier l’ab­sence de cristaux (ou gel) de peroxydes dans le liquide ou autour du système de fermeture du récipient.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où est utilisé l’oxyde de diéthyle. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par le produit (en particulier sa très grande inflammabilité et sa tendance à former des peroxydes explosifs), des pré­cautions à observer et des mesures à prendre en cas d’accident.
  • Vérifier préalablement à toute manipulation et particu­lièrement avant les distillations, la présence éventuelle de peroxydes par une méthode appropriée (on peut effectuer cette vérification en agitant 10 cm3 d’oxyde de diéthyle avec 1 cm3 d’une solution aqueuse fraîchement préparée à 10 % d’iodure de potassium dans 1 mg d’acide acétique glacial ou en utilisant des papiers tests - bandelettes - plus spécifiques et plus sensibles).
    S’il y a lieu, éliminer les peroxydes par traitement avec un agent réducteur (chlorure stanneux, sulfate ferreux, alu­mine activée). Ne jamais distiller à sec.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produit relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
  • Prévenir toute inhalation de vapeurs. Effectuer en appa­reil clos toute opération industrielle qui s’y prête. Prévoir une aspiration des vapeurs à leur source d’émission ainsi qu’une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains tra­vaux de courte durée, à caractère exceptionnel ou pour des interventions d’urgence.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l’atmosphère en oxyde de diéthyle.
  • Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, gants imperméables (en polyalcool de vinyle ou en laminé de polyéthylène ; pour un contact peu fréquent avec de l’oxyde de diéthyle, certaines qualités de gants en caout­chouc nitrile offrent une résistance acceptable ; dégrada­tion avec le caoutchouc naturel et le polychlorure de vinyle [30]) et lunettes de sécurité. Ces effets seront main­tenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Interdire l’emploi d’air ou d’oxygène comprimé pour effectuer le transvasement ou la circulation du produit.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu de l’oxyde de diéthyle sans prendre les précautions d’usage [29].
  • Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par l’oxyde de diéthyle.
  • En cas de fuite ou de déversement accidentel, récupérer immédiatement le produit après l’avoir recouvert de matériau absorbant inerte (sable, vermiculite...). Laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.

Si le déversement est important, supprimer toute source potentielle d’ignition, aérer la zone, évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entraînés munis d’un équipement de protection approprié.

  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions autorisées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • Éviter d’affecter à des postes pouvant exposer à l’oxyde de diéthyle des sujets présentant des troubles cutanés ou neuropsychiques chroniques ainsi que des antécédents d’éthylisme.
  • Lors des visites médicales, rechercher des signes cli­niques en particulier digestifs et neurologiques traduisant une exposition anormalement élevée, examiner égale­ment l’état cutané des zones en contact potentiel avec le produit. Il n’y a pas d’examen complémentaire régulier à envisager.
  • En cas de projections cutanées, laver immédiatement à l’eau, retirer les vêtements contaminés. Si des signes apparaissent, consulter un médecin.
  • En cas de projections oculaires, laver immédiatement à l’eau pendant au moins 20 minutes, consulter ensuite un ophtalmologiste.
  • En cas d’ingestion, ne pas faire vomir et ne pas faire boire.
  • En cas d’inhalation, retirer le sujet de la zone polluée en prenant les précautions nécessaires pour éviter l’intoxica­tion de sauveteurs.
  • Dans les deux derniers cas, si le sujet est inconscient, le placer en position latérale de sécurité et effectuer, s’il y a lieu, des manœuvres de réanimation. Prévenir un médecin et faire transférer rapidement en milieu hospitalier, par un moyen médicalisé de préférence.
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