Pathologie — Guide de lecture

Transmission :

  • Mode de transmission  : la transmission est définie par le mécanisme de passage d’un micro-organisme du réservoir (le plus souvent un sujet porteur) vers un hôte susceptible. Pour qu’une infection survienne, l’agent infectieux doit pénétrer dans l’organisme par une porte d’entrée spécifique et ceci en concentration suffisante (dose infectante). Un même micro-organisme peut être transmis par plusieurs voies différentes.
    • La transmission par contact :
      C’est le plus important et le plus fréquent des modes de transmission, y compris professionnel. Il concerne les micro-organismes qui peuvent survivre, même de façon éphémère, dans l’environnement.
      Ce type de transmission survient lorsqu’un micro-organisme est transmis par contact entre un produit contaminé (sang, sécrétions, eau souillée…) issu du réservoir et un hôte susceptible. Cette transmission peut se faire :
      - lors d’un contact physique, d’une morsure, d’un baiser ou de relations sexuelles
      - par l’intermédiaire de mains souillées
      - à partir d’un support intermédiaire (objets souillés, surfaces contaminées)
      - par projection de produits contaminés

      Ce contact permet à l’agent infectieux de pénétrer dans l’organisme de l’hôte par une porte d’entrée spécifique. Selon le micro-organisme, il s’agira d’un contact avec :
      - les muqueuses ORL et/ou oculaire (rubéole, VRS, grippe…)
      - la muqueuse digestive (hépatite A, fièvre typhoïde…)
      - une effraction cutanée (leptospirose, charbon, rage…)
      - une peau saine (gale…)
      - les muqueuses sexuelles (VIH, VHB…)

      La transmission par accident exposant au sang (AES) ou à des liquides biologiques est une forme de transmission par contact. Un AES est un contact accidentel avec du sang ou un liquide biologique, survenant par effraction cutanée (piqûre, coupure) ou par projection sur une muqueuse ou sur une peau lésée (plaie, eczéma...).
       
    • La transmission par gouttelettes (« droplets ») :
      L’agent infectieux se trouve dans la salive ou les voies aériennes supérieures du patient réservoir. Des gouttelettes de grande taille (> 5 µm) sont générées lors de la toux, du mouchage, ou de la parole. Elles sont projetées à de courtes distances (< 1 mètre) et sédimentent rapidement. Elles peuvent se déposer sur les conjonctives, la muqueuse nasale et la bouche de l’hôte. Signalons que les gouttelettes se déposent également sur les surfaces qui peuvent, dans certains cas, être à l’origine d’une transmission par contact.
      Ce mode de transmission concerne les agents infectieux présents dans la sphère ORL tels : VRS, virus de la grippe, méningocoque, streptocoque A, pneumocoque, B. pertussis, C. diphteriae....
       
    • La transmission par aérosols (« droplet nuclei ») :
      La transmission par aérosols implique des particules de moins de 5 µm (« droplet nuclei ») : ce sont des gouttelettes asséchées ou des poussières contenant des micro-organismes. Ceux-ci sont habituellement assez résistants dans l’environnement, pour rester viables dans les droplet nuclei.
      Les droplet nuclei peuvent être véhiculées par les flux d’air sur de longues distances (plusieurs dizaines de mètres), et être inhalées par un hôte susceptible. Ce mode de transmission concerne notamment les agents infectieux de la tuberculose, la varicelle, la rougeole, la variole, le charbon.
       
    • La transmission par vecteur :
      Elle est exceptionnelle en milieu professionnel en France. Elle implique un vecteur vivant (moustique, rat, mouche, tique….), réservoir intermédiaire du micro-organisme indispensable à la transmission de la maladie (maladie de Lyme, paludisme…).
       
    • Cas particuliers :
      La transmission materno-fœtale : certains agents infectieux présents chez la femme enceinte peuvent se transmettre au fœtus par voie transplacentaire ou au moment de l’accouchement (rubéole, infection à CMV, toxoplasmose, infection VIH…).
      La transmission par ingestion d’aliments ou d’eau contaminés : l’exemple type est la toxi-infection alimentaire collective (TIAC) à salmonelle où le réservoir est le personnel de la chaîne de préparation alimentaire, porteur digestif d’une salmonelle qui va se multiplier dans l’aliment manipulé, infectant ensuite le consommateur.
      La transmission par transfusion de sang ou produits dérivés du sang : elle est devenue exceptionnelle (CMV, VIH, VHC, VHB, Parvovirus B19…) et ne concerne pas le milieu de travail.
       
  • Période de contagiosité  : période pendant laquelle le sujet infecté peut transmettre l’agent pathogène, indépendamment de la présence de symptômes.

La maladie :

  • Incubation  : délai entre le moment de la contagion et l’apparition des 1ers symptômes de la maladie.
  • Clinique  : cette rubrique contient quelques éléments cliniques essentiels avec une brève description des formes les plus fréquemment rencontrées.
  • Diagnostic  : sont décrits dans cette rubrique les principaux examens biologiques utilisés pour confirmer le diagnostic de la maladie.
  • Traitement  : y figurent à titre indicatif les grandes lignes de thérapeutique habituellement utilisées (il ne s’agit pas de recommandations de prescription car ce n’est pas l’objectif de ce guide).

Populations à risque particulier :

  • Terrain à risque accru d’acquisition  : ensemble des facteurs de risque (âges extrêmes, pathologies sous-jacentes, origine géographique…) favorisant l’apparition de la maladie chez un sujet non atteint au préalable.
  • Terrain à risque accru de forme grave  : ensemble des facteurs de risque contribuant à l’aggravation de la maladie chez un sujet atteint. Ces facteurs peuvent être les mêmes que ceux favorisant l’acquisition de la maladie.
  • Cas particulier de la grossesse  : précise d’une part si l’état de  grossesse peut aggraver la maladie et d’autre part s’il existe un risque pour le déroulement de la grossesse et pour le fœtus.

Immunité et prévention vaccinale :

  • Immunité naturelle  : indique s’il existe ou non une immunité acquise du fait d’une infection.
  • Prévention vaccinale  : Cette rubrique informe sur l’existence éventuelle de vaccin(s) et dans ce cas propose un lien vers le calendrier vaccinal en vigueur.
  • Immunité vaccinale  : donne des précisions sur la protection conférée par le vaccin.
Mis à jour le 11/07/2017