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Maladie de Lyme

Borrelia

Sommaire de la fiche

Édition : mai 2018

Pathologie [4, 5] Guide de lecture

  • Nom de la maladie

    Maladie de Lyme

  • Synonyme

    • Borréliose de Lyme

Transmission [R1]

Mode de transmission

Piqûre par les larves, nymphes (surtout) et tiques femelles du genre Ixodes ricinus en Europe, activité saisonnière maximale entre avril et octobre.
Taux d'infestation très variables : 5 à 20 % des tiques infectées selon les études en Alsace.
Risque de transmission en zone d'endémie : de 1 à 4 %, maximal entre 48 et 72 heures après la piqûre.

Période de contagiosité

Sans objet (pas de transmission interhumaine).

La maladie [R2]

Incubation

Moyenne 7 à 14 jours ; extrêmes : 1 à 180 jours.

Clinique

Phase primaire : érythème migrant, tache érythémateuse localisée en fonction du site de la piqûre (membres et zones de striction des vêtements chez l'adulte), de croissance annulaire, mesurant plus de 5 cm et d'extension centrifuge, disparaissant spontanément en quelques semaines à quelques mois, même en l'absence de traitement.

Phase secondaire :
- manifestations neurologiques (neuroborrélioses précoces) plus fréquemment dues à B. garinii : par ordre de fréquence méningoradiculites hyperalgiques avec méningite lymphocytaire, localisation crânienne fréquente (paralysie faciale), méningite isolée, myélite aiguë, encéphalite ;
- manifestations rhumatologiques : moins fréquentes en Europe qu’aux Etats-Unis, mono-arthrite ou oligo arthrite des grosses articulations, atteinte prépondérante du genou survenant 2 semaines à 2 ans après la piqûre ; 
- manifestations dermatologiques : lymphocytome borrélien, 1 à 2 mois après la piqûre, lésions multiples d'érythème migrant identiques à la lésion primaire à l'exception du point de piqûre central absent.
- manifestations cardiaques : rares en Europe, myocardites responsables de troubles de la conduction ou péricardites ;
- manifestations ophtalmologiques : rares.

Phase tertiaire :
- manifestations neurologiques (neuroborréliose tardive) évoluant depuis plus de 6 mois : encéphalomyélite chronique, polyneuropathie axonale, méningite chronique... ;
- manifestations dermatologiques : acrodermatite chronique atrophiante, lésions multiples scléro-atrophiques des membres inférieurs souvent ;
- manifestations rhumatologiques : oligo-arthrite (genou surtout).

Diagnostic

Diagnostic direct : culture et PCR peu sensibles sur LCR, culture délicate sur milieux spéciaux, a un intérêt surtout sur les prélèvements cutanés ou articulaires ; aide diagnostique dans certaines formes atypiques.

Diagnostic indirect :
Sérologie : ELISA, à confirmer par western blot en cas de positivité du test ELISA.
Sérologie dans le LCR indispensable pour le diagnostic des formes neurologiques : synthèse intrathécale d'IgG spécifiques.
Sérologie négative dans 50 % des cas en phase primaire, IgM en 4 à 6 semaines, IgG 2 à 3 semaines après.

Traitement

Traitement antibiotique par amoxicilline (ou cyclines si allergie) si apparition d'érythème migrant après piqûre de tique.
En phase secondaire, traitement par ceftriaxone ou cyclines. 

Populations à risque particulier

Terrain à risque accru d'acquisition

Aucun.

Terrain à risque accru de forme grave

Risque théorique accru de dissémination de Borrelia chez l'immunodéprimé

Cas particulier de la grossesse

Pas de démonstration formelle d'un risque d'infection ou de malformation foetale (6).

Immunité et prévention vaccinale

Immunité naturelle
Maladie non immunisante.
Prévention vaccinale
Vaccin non disponible.
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