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Infections à Staphylococcus aureus-PVL

Staphylococcus aureus producteur de la leucocidine de Panton Valentine.

Sommaire de la fiche

Édition : mars 2017

Que faire en cas d'exposition ? Guide de lecture

Définition d'un sujet exposé

Personne en contact étroit et répété avec un sujet infecté.

Principales professions concernées

Personnel soignant en contact avec des malades infectés.
Personnel de laboratoire manipulant des cultures de SA-PVL.

Conduite à tenir immédiate

Elle n’est pas spécifique de SA producteur de PVL, mais commune à toutes les infections à SA.
En milieu de soins, s'assurer que le patient source est traité et que des précautions complémentaires contact sont mises en œuvre afin de prévenir la transmission croisée et la colonisation des soignants (4).
En collectivité, l'éviction du sujet infecté n’est pas nécessaire si les mesures d’hygiène sont respectées et les lésions couvertes. Sinon, éviction de la collectivité jusqu’à guérison clinique (R2).

Évaluation du risque

Selon les caractéristiques de la source et le type d'exposition
  1. Vérifier que le sujet source est bien atteint d’une infection à SA-PVL (R2)
    • cas probable = infection(s) cutanée(s) primitive(s), nécessitant un drainage chirurgical ou ayant présenté une fistulisation spontanée avec production importante de pus : abcès, panaris péri-unguéaux et furoncles en particulier ;
    • cas prouvé = cas probable avec identification sur un prélèvement microbiologique d’une souche SA-PVL.
  2. valuer la contagiosité de la source. Le risque de transmission d’une personne à une autre dépend de nombreux facteurs : le niveau d’hygiène général, la promiscuité qui conditionne la fréquence des contacts de personne à personne, le partage d’objets éventuellement contaminés, le type clinique, l’étendue et la localisation de la lésion, le niveau de protection qu’offrent les pansements appliqués sur la lésion, les caractéristiques de la souche et, en milieu de soins, le respect des précautions standard.
Type d'exposition

Exposition par contact direct ou indirect.
Contact avec des patients infectés :

  • contact rapproché et/ou prolongé ;
  • actes de soins répétés et/ou présentant un risque de contact avec des liquides biologiques, muqueuses, lésions cutanées infectées ;
  • échange d’objets personnels contaminés ;
  • contact avec des surfaces et/ou du matériel contaminé ;
  • contact avec des prélèvements biologiques contaminés d’origine humaine, animale ou environnementale.
Spécificité de l'exposition au laboratoire

Manipulation de souches bactériennes cultivées.

Selon les caractéristiques du sujet exposé

Immunité, risques particuliers : RAS.
En milieu de soins on tiendra compte de l’application des précautions complémentaires "contact" qui s'ajoutent aux précautions standard préconisées (4).

Prise en charge du sujet exposé

Mesures prophylactiques

Il n’y a pas de traitement prophylactique mais une décolonisation (application nasale de mupirocine avec décontamination cutanée et oro-pharyngée) peut-être indiquée dans certains cas dans l’entourage d’un cas visant à éviter la diffusion dans la communauté (cf. tableaux 1b et 2b rapport pages 40 et 43 du HCSP 2014 R2).

Suivi médical

À adapter au contexte : cas isolé(s) ou cas groupés (cf. tableaux 1b et 2b rapport pages 40 et 43 du HCSP 2014 (R2). :

  • informer systématiquement sur les modes de transmission et les mesures de prévention, en particulier d’hygiène (cf. tableau 1a et 2a rapport pages 38 et 41 du HCSP 2014 R2) ;
  • hors contexte épidémique, suivi clinique ;
  • dans un contexte de cas groupés, ou d’infections récidivantes, outre les mesures d’hygiène, une décolonisation doit être proposée. Elle concerne le sujet porteur et son entourage, et associe habituellement l’application nasale de mupirocine (2x/jour pendant 5 à 7 jours) avec une décontamination cutanée et oro-pharyngée. Un échec d’une décolonisation correctement conduite constitue une indication au dépistage d’un portage chronique chez le patient et son entourage.

Ce dépistage nécessite un écouvillonnage :

  • des fosses nasales ;
  • des lésions cutanées ;
  • de la gorge, des aisselles, du périnée, du rectum....
En cas de grossesse

Pas de recommandation particulière mis à part un rappel de l’importance des règles d’hygiène (cf. tableau 1a et 2a rapport pages 38 et 41 du HCSP 2014 R2)

Pour l'entourage du sujet exposé

Pas de recommandation particulière mis à part un rappel de l’importance d’un renforcement des règles d’hygiène (cf. tableau 1a et 2a rapport pages 38 et 41 du HCSP 2014 R2).

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