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Affections respiratoires professionnelles chez les personnels de nettoyage

Article de revue

Le nettoyage des locaux représente un secteur d'activité particulièrement à risque de rhinites, asthmes et syndromes asthmatiformes, et un nombre très important de salariés est concerné par ce risque. Il s'agit des agents d'entretien intervenant dans des entreprises aux activités très variées (locaux industriels, entreprises agroalimentaires, établissements publics, bureaux...) mais aussi des aides à domicile employées par des particuliers.
Les produits utilisés sont variables : détergents, adoucissants de l'eau, désinfectants, nettoyants de surface... Les étiologies des rhinites et asthmes y sont multiples. Les pneumallergènes présents dans l'empoussièrement remis en suspension par les opérations de ménage peuvent être en cause, tout comme les très nombreux produits d'entretien, s'ils contiennent des composants volatils, ou non volatils et appliqués par pulvérisation, irritants (ammoniaque, eau de javel, acides forts...) et/ou sensibilisants (isothiazolinones, aldéhydes, ammoniums quaternaires, amines aliphatiques dont l'acide éthylènediaminetétraacétique ou EDTA, surfactants, dérivés terpéniques...).
Le diagnostic étiologique repose sur l'anamnèse - qui peut être difficile à faire préciser - et sur la connaissance des produits manipulés.
Les tests immunologiques sont indiqués pour mettre en évidence la responsabilité éventuelle d'allergènes présents dans la poussière du lieu à nettoyer. En l'absence de test immunologique disponible, le test d'exposition spécifique peut éventuellement apporter la preuve de la responsabilité de l'agent testé.
En France, la reconnaissance médico-légale de l'origine professionnelle de ces affections est habituellement obtenue sur les critères d'exposition à un composant inscrit sur un tableau de maladies professionnelles avec chronologie compatible des symptômes. Il est toutefois nécessaire, pour l'asthme, d'en apporter la preuve par un résultat fonctionnel respiratoire.
La prévention porte parallèlement sur la formation, l'information et l'éducation des salariés, sur le remplacement de produits très irritants et sur la suppression des applications par pulvérisation chaque fois que possible.

Revue

Support

Article de 12 pages, publié dans le n°128

Référence INRS

TR 52

Auteur(s)

ROSENBERG N.

Date de publication

12/2011

Rubrique

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Maladies de l'appareil respiratoire