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Sécuriser les scies à ruban dans l’agroalimentaire

Un nouveau guide pratique de l’INRS

Les scies à ruban permettent la découpe des produits de l’industrie agroalimentaire. Elles sont universelles car elles peuvent couper aussi bien de la viande, du poisson ou des produits congelés (comme des blocs de légumes). A l’occasion de la sortie du nouveau guide pratique de l’INRS pour aider les entreprises à sécuriser ces scies, entretien avec Séverine Demasy, experte d’assistance conseil pour le secteur machines et agroalimentaire à l’INRS.

Pourquoi avoir réalisé une brochure sur la sécurisation des scies à ruban ?

Depuis une quinzaine d’années, l’INRS crée des dispositifs d’aide à la découpe pour sécuriser ces scies. En effet, elles sont dangereuses car la lame n’est pas protégée et l’opérateur tient le produit à couper dans ses mains qu’il approche de la lame. Or chaque année le secteur connaît des accidents graves : en 2014, il y a eu 684 plaies ouvertes (pouvant impliquer des scies à ruban et des machines présentant des couteaux) et 10 amputations. Le guide présente la démarche de sécurisation des machines de l’INRS adaptée aux scies à ruban puis des fiches qui proposent des exemples d’adaptation. Cela permet de montrer aux entreprises que ces aménagements sont possibles. Certains de ces dispositifs ont été conçus par l’INRS et presque tous ont été testés en entreprise (dispositif à convoyage modulable, dispositif avec convoyage pour coupe longitudinale ou encore pour coupe transversale). Beaucoup sont utilisés. 

Quelles sont les clefs de la réussite d’un tel projet ?

Pour que cette démarche réussisse, il est nécessaire qu’elle soit participative. La direction et les opérateurs doivent être engagés, mais aussi le personnel de la maintenance et du nettoyage. En effet, 60% des accidents du travail en lien avec des machines ont lieu lors de leur maintenance, de leurs réglages ou lors de leur nettoyage. Le groupe de travail ainsi constitué au sein de l’entreprise doit donc trouver une solution qui fera consensus. Dans sa recherche de solutions, il peut se faire aider par des compétences externes : chargés de prévention des caisses régionales, intervenant en prévention des risques professionnels, bureaux d’études par exemple.

Quelles étapes prévoir dans la mise en œuvre ?

Le groupe de travail commence par réaliser un état des lieux. Puis il analyse les besoins en sécurisation. Pour ce faire, il peut s’appuyer sur une série de questions utiles : Est-ce qu’il est possible de supprimer la coupe ? Est-ce qu’une autre machine, plus adaptée, pourrait la réaliser ? Est-ce que le produit, lors de la découpe, peut être maintenu autrement que par les mains de l’opérateur ? Ensuite le groupe échange avec le fournisseur, idéalement le fabriquant de la machine qui, ensuite, réalise la sécurisation. Enfin, la machine est mise en exploitation : elle est réceptionnée, réglée, testée,  l’organisation du travail est revue, les fiches de poste sont modifiées et le personnel formé.

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Mis à jour le 20/06/2016