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Piscines et centres aquatiques : agir contre la trichloramine

Un nouveau dépliant INRS pour compléter l’offre d’information

La trichloramine est un agent chimique très irritant présent dans l’air des piscines et des établissements aquatiques. Avec la publication d’un nouveau dépliant, l’INRS complète son offre d’information et accompagne les responsables d’établissement aquatique dans leurs démarches de prévention.

Surveillants de baignade, maîtres-nageurs, personnel de maintenance et de nettoyage et agents d’accueil : le personnel des établissements aquatiques se trouve exposé à un risque spécifique lié à la présence de trichloramine   Paru en octobre 2019, le dépliant « Trichloramine dans les piscines et les centres aquatiques. Prévenir le risque d’exposition » a pour objectif d’accompagner la mise en œuvre de solutions opérationnelles pour prévenir les risques liés à cette substance : de la ventilation des locaux à l’adaptation de la température du bassin à l’activité des baigneurs.

La trichloramine, un agent très irritant

A l’origine de l’odeur caractéristique des halls de piscine, la trichloramine est générée par la réaction entre des matières organiques (sueur, salive, etc.) et le chlore utilisé pour la désinfection de l’eau dans les piscines couvertes mais également dans les spas et les saunas. La trichloramine présente dans l’air peut provoquer des irritations oculaires, cutanées et respiratoires, des rhinites et des asthmes, ces deux dernières pathologies pouvant être reconnues comme maladies professionnelles.

Quelles solutions de prévention ?

Limiter les émissions de la trichloramine s'inscrit dans une approche générale des principes de prévention liés au risque chimique.L’employeur est notamment tenu :

  • D’évaluer les risques : pour évaluer l’exposition des salariés à la trichloramine, il est possible de se référer à la méthode de prélèvement de référence et d’utiliser des outils comme TRIKLORAME, développé par l’INRS, pour un suivi sur site par autocontrôle.
  • De consigner les résultats de l’évaluation dans le document unique et les tenir à disposition du médecin du travail, du CSE, des délégués du personnel ou, à défaut, des personnes exposées à un risque pour leur santé ou sécurité.
  • De mettre en œuvre des mesures visant à supprimer ou à réduire l’exposition des salariés concernés.. Il s’agit de combiner la mise en place d’actions préventives et correctives.

Quelles actions préventives ?

Pour prévenir la formation de trichloramine dans l’air, l’INRS a développé Aquaprev. Cet outil, en libre accès et disponible en ligne, permet d’estimer la concentration en trichloramine dans l’air en fonction des paramètres propres à chaque établissement (géométrie de l’établissement, fréquentation et activités…). C’est un outil d’aide à la décision pour la mise en place d’actions de prévention.

Une autre action préventive efficace consiste à mettre en place des mesures organisationnelles, comme informer les usagers des règles d’hygiène élémentaire, réduire la température d’eau des bassins ou limiter le fonctionnement des jeux d’eau lors des fortes affluence par exemple. 

Quelles actions correctives ?

La mise en place de systèmes de strippage (technique d’extraction de la trichloramine dissoute dans l’eau) associés au procédé de dégradation de la trichloramine breveté par l’INRS et baptisé Prophète permet d’éliminer et de dégrader la trichloramine dès son émission. D’autres mesures techniques peuvent être mises en place, comme le captage des polluants à la source, la ventilation et l’assainissement de l’air.

Ces mesures peuvent être complétées par des actions d’information et de formation des salariés et personnels des piscines et centres aquatiques.

L’objectif est de réduire le niveau du risque, les quantités de produits dangereux, le nombre de salariés exposés ou encore la fréquence ou la durée des expositions.

Pour mettre en place et animer l’ensemble de ces mesures de prévention, l’employeur doit impliquer les représentants du personnel (membres CSE ou, à défaut, délégués du personnel) et les services de santé au travail.

Pour en savoir plus
Mis à jour le 20/11/2019