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Gestion des déchets de nanomatériaux, une nouvelle publication de l’INRS

Prévenir les risques liés aux déchets de nanomatériaux manufacturés

L’INRS publie une nouvelle brochure pour aider les entreprises à prévenir les risques liés à la gestion des nanodéchets. Trois questions à Myriam Ricaud, experte en prévention des risques chimiques à l’INRS.

Pourquoi une brochure sur les nanodéchets ?

En quelques années, les nanomatériaux manufacturés ont connu un développement rapide. Du fait de leurs propriétés souvent inédites, ils sont aujourd’hui fabriqués et utilisés dans de très nombreux secteurs industriels : l’agroalimentaire, le textile, la pharmacie, la cosmétique, le BTP… Cet essor s’accompagne de la production de déchets qui peuvent présenter un risque potentiel pour les salariés qui les produisent, mais également pour ceux  amenés à les collecter, à les entreposer, à les transporter et à les traiter, que ce soit dans les usines d’incinération, les installations d’enfouissement ou les entreprises de recyclage.
L’objectif de la brochure « De la production au traitement des déchets de nanomatériaux manufacturés », référence INRS ED6331, est d’apporter des éléments d’aide au repérage des risques et au choix des mesures de prévention adaptées à l’ensemble des professionnels concernés par la production et la gestion de nanodéchets, en s’appuyant sur les différentes filières de collecte, de valorisation et d’élimination possibles.

Qu’est-ce qu’un nanodéchet ?

Il n’existe pas à ce jour de définition réglementaire relative aux nanodéchets. Sont considérés comme des déchets de nanomatériaux manufacturés, par exemple, les nanomatériaux manufacturés ne répondant pas aux critères de fabrication exigés, les résidus, les échantillons, les surproductions, les contenants et les emballages souillés, les filtres des installations de ventilation, les linges de nettoyage…
Selon leur nature, on peut distinguer deux grandes catégories de nanodéchets qui doivent faire l’objet de mesures spécifiques. La première est celle des déchets contenant des nanomatériaux « libres ». Ils sont susceptibles de relarguer des nanomatériaux dans l’environnement de travail et doivent être considérés et traités comme des déchets dangereux. La seconde catégorie est celle des déchets contenant des nanomatériaux « liés », c’est-à-dire inclus dans des matrices (plastiques, caoutchouc, béton…) qui limitent, dès lors que leur intégrité est préservée, leur dispersion.

Comment prévenir les expositions liées aux nanodéchets ?

D’une façon générale, les nanodéchets doivent être séparés des autres déchets dès leur production et conditionnés dans des emballages spécifiques, étanches et comportant un étiquetage mentionnant la présence de nanomatériaux. La bonne information de l’ensemble des intervenants revêt une grande importance. L’emballage et l’entreposage doivent être réalisés de manière à éviter la libération de nanomatériaux lors des phases suivantes du traitement des déchets : collecte, chargement, transport, déchargement. La brochure présente, pour chaque étape, les bonnes pratiques qui permettent de prévenir les expositions de salariés aux nanomatériaux : mesures organisationnelles, dispositifs de protection collective, équipements de protection individuelle, mesures d’hygiène… La brochure détaille également la conduite à tenir en cas d’incidents ou d’accidents (perforation ou chute d’un emballage par exemple). Si le rôle du producteur des déchets est essentiel pour la bonne gestion des risques, la brochure s’adresse à toutes les entreprises qui interviennent, chacune avec leurs spécificités, dans la chaine de traitement des nanodéchets.

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Mis à jour le 13/06/2019