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Les déchets d’équipements électriques et électroniques

Une filière particulièrement exposée au risque chimique

Que deviennent les machines à laver, les téléphones portables, les lampes ou encore les télévisions usagés ? Ils intègrent une filière de retraitement spécifique : celle des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Les salariés de ce secteur sont concernés par l’exposition aux produits chimiques contenus dans les composants de ces objets.Quatre questions à Alain Chollot, pilote de la thématique déchets et recyclage à l’INRS.

Comment sont traités les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ?

 Les petits appareils, comme les cafetières, grille-pain ou aspirateurs par exemple, qui ne contiennent pas de produits toxiques, sont d’abord broyés puis les différentes matières sont triées, manuellement ou automatiquement. Les objets plus gros ou contenant des produits toxiques sont d’abord dépollués avant d’être broyés. L’objectif est de récupérer de la matière (métaux, plastiques) qui pourra être réutilisée comme matière première.

Quels risques sont présents dans ce secteur ?

Le risque chimique est particulièrement important dans la filière des DEEE car ces déchets peuvent contenir différents polluants. Par exemples, les tubes cathodiques et certaines lampes usagés contiennent du mercure. Les écrans plats en comportent aussi, ainsi que d’autres composés toxiques, dont certains sont cancérogènes. Les salariés peuvent être exposés lors du démantèlement des objets ou lors du tri des matières.

En plus de ces risques liés aux produits chimiques, le secteur est confronté à la majeure partie des risques présents dans les entreprises artisanales ou industrielles : risques liés à la circulation dans l’entreprise, aux chutes de plain-pied, aux manutentions manuelles ainsi qu’aux risques de coupures…

Quelles solutions de prévention mettre en place pour limiter les risques liés aux produits chimiques ?

Les principales mesures de prévention sont l’isolement des opérations présentant des risques d’émanations dangereuses ou de projection de fragments, la mise en place d’une ventilation générale et d’un captage à la source des polluants. Il faut de plus qu’un objet, lors de son démantèlement, soit démonté et non cassé, pour éviter les émissions de substances dangereuses. Enfin, les opérateurs doivent être formés à ce risque.

Pourquoi l’INRS organise une journée technique dédiée aux DEEE ?

Depuis une dizaine d’années, l’INRS réalise des études et recherches sur la filière afin d’évaluer le risque chimique et les niveaux d’exposition des salariés. L’institut a donc souhaité, en partenariat avec les éco-organismes Eco-systèmes et Récylum organiser une journée technique afin de faire une synthèse des connaissances et de partager des expériences. Elle est destinée à tous les acteurs de la filière (entreprises, préventeurs, médecins du travail, IPRP…).

La filière DEEE

Le terme DEEE regroupe un grand nombre d’appareils aux dimensions et poids très variés : machine à laver, téléphone portable, télévision, perceuse, distributeur automatique, thermomètre électronique, lampe, outil d’analyse, etc.
Il existe à ce jour environ 410 installations de traitement réparties sur le territoire français et employant environ 3100 équivalent temps plein. (source ADEME 2014).
 

Pour en savoir plus

Mis à jour le 25/01/2017